Les concessionnaires automobiles en Tunisie cherchent à surmonter les obstacles logistiques qui pourraient empêcher l’expansion des ventes de véhicules électriques et à mettre en œuvre un plan visant à promouvoir quelque 50 000 voitures d’ici 2025. Les agents tentent de persuader les autorités de renforcer les incitations fiscales et d’encourager une transition vers une énergie propre en adoptant de nouveaux paquets de mesures qui contribueront à renforcer le réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques.
La mauvaise infrastructure du réseau de recharge des véhicules entrave la demande de véhicules électriques et l’expansion de ce marché. La Tunisie a inclus dans la loi de finances 2022 un chapitre qui prévoit une réduction de 50% des taxes à la consommation sur la fourniture de véhicules électriques et hybrides.
Brahim Dabbash, président de la Chambre des concessionnaires automobiles, a indiqué que la demande de voitures électriques en Tunisie est encore très faible par rapport à d’autres pays, considérant que la faiblesse des infrastructures de bornes et d’équipements de recharge constitue un frein au développement des ventes et à la mise en œuvre du plan cible pour 2025.
Dabbash a confirmé dans une déclaration à « The New Arab » que les concessionnaires automobiles n’étaient en mesure de commercialiser que 50 voitures en 2022, soulignant la nécessité d’approuver de nouvelles incitations fiscales dans le cadre de la loi de finances pour 2023 afin d’améliorer le réseau d’équipements maritimes. Selon Dabbash, les concessionnaires automobiles ont demandé de nouvelles exonérations fiscales pour les investisseurs dans la concentration des bornes de recharge afin de créer les conditions de la transition vers des véhicules respectueux de l’environnement.
En ce qui concerne l’acceptation par le marché tunisien des voitures respectueuses de l’environnement et leur compatibilité avec le pouvoir d’achat des Tunisiens, Dabbash a déclaré que le prix des voitures électriques est environ 50% plus élevé que celui des voitures consommatrices de carburant, soulignant que la Chambre des concessionnaires automobiles exhorte le gouvernement à approuver de nouvelles incitations pour ces voitures afin de réduire leurs prix.
La vitesse de la transition vers les véhicules électriques est liée à la capacité des investisseurs à établir un réseau solide de stations de recharge pour véhicules électriques, a déclaré le porte-parole, notant que chaque retard dans la préparation des infrastructures entrave les ventes de voitures respectueuses de l’environnement. En février, Français compagnie pétrolière Total Energy a annoncé l’installation d’un réseau de recharge de véhicules électriques à Tunis.
La société a déclaré à l’époque que l’objectif d’un réseau de recharge de véhicules électriques en Tunisie faisait partie de la stratégie de l’entreprise pour passer à l’énergie propre. La Tunisie prévoit d’augmenter le nombre de voitures électriques d’ici 2025 afin de suivre le rythme des transformations mondiales basées sur la tendance à la fabrication de voitures électriques, en particulier de voitures hybrides, ainsi que de réduire la consommation de carburant à la lumière de la hausse continue des prix mondiaux du pétrole.
Le gouvernement tunisien vise également à augmenter l’utilisation des voitures électriques de 50 000 voitures d’ici 2025 à 130 000 voitures électriques d’ici 2030, dans le cadre du plan de l’État visant à réduire les émissions de carbone d’environ 2,2 millions de tonnes. Fathi al-Sahlawi, directeur général des industries de laboratoire au ministère de l’Énergie, a confirmé qu’il existe de nouvelles incitations pour les investisseurs à développer l’infrastructure des stations de recharge en réponse aux besoins du nouveau marché.
Al-Sahlawi a déclaré dans une déclaration à Al-Araby Al-Jadeed que le projet de loi de finances 2023 comprendra des mesures fiscales pour encourager les entreprises à fournir des équipements de point de charge, ajoutant que ces équipements seront probablement exemptés du paiement des taxes fiscales sur la fourniture.
Le responsable du ministère de l’Energie a souligné les progrès de la charte PPP sur le développement de l’utilisation des voitures électriques en Tunisie, soulignant que la charte comprend 31 éléments, dont seulement 8 éléments d’intérêt pour le secteur privé, tandis que le secteur gouvernemental met en œuvre le reste des dispositions relatives à la fourniture de toutes les installations pour compléter l’infrastructure nécessaire à l’extension des points de recharge et à l’amélioration du terrain logistique.
En contrepartie, le secteur privé s’est engagé à attirer des investissements dans l’industrie des véhicules électriques d’au moins 200 millions d’euros jusqu’en 2025. Le directeur général des industries de laboratoire a parlé deDiscussions avancées avec le constructeur chinois Toyota pour créer une usine de voitures électriques. En 2018, la Tunisie a réalisé le premier test d’un bus électrique en Tunisie dans le cadre d’un accord entre l’Agence nationale de contrôle de l’énergie et un complexe privé spécialisé dans les projets électriques et les énergies renouvelables.
Le collectionneur privé a déclaré à l’époque que le bus électrique avait été importé de la société chinoise BED, leader mondial dans la fabrication d’autobus et de voitures électriques, et était entièrement conforme aux normes européennes dans le domaine de l’énergie propre.
Le passage de la Tunisie aux véhicules électriques réduira la consommation de pétrole du pays de 5,9 millions de barils d’ici 2030, en plus de réduire les importations de combustibles fossiles de 660 millions de dollars de 2020 à 2030, ce qui permettra au pays d’économiser 260 millions de dollars, selon les estimations officielles.
Alaraby
