L’agence de presse turque Anatolie a publié mardi une lettre écrite par l’éminent dirigeant des Frères musulmans Yusuf Nada, affirmant que la porte était ouverte au dialogue avec la présidence égyptienne.

Le message de Nada intitulé « Egypte où? » est venu en réponse aux références du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi samedi sur les Frères musulmans, a rapporté l’agence de presse turque.

Il n’y a pas eu de déclaration de la Confrérie sur la lettre de Nada, mais des sources de la Fraternité ont déclaré que la lettre devrait être publiée sur les plateformes du groupe plus tard.

Samedi, Sissi a déclaré en direct lors d’une réunion pour lancer la stratégie nationale des droits de l’homme du pays: « La société depuis 90 et 100 ans a été teinte avec une pensée spécifique ».

« Je ne suis pas différent de ces gens, mais à condition qu’ils respectent mon chemin, ils ne se croisent pas avec moi, ils ne me ciblent pas. » « J’accepterai son idée, mais il ne me l’imposera pas et ne le pressiona pas sur moi, pas sur moi en tant que personne, mais sur l’Égypte et la société. »

Commentant les remarques de Sissi, Youssef Nada a déclaré dans sa lettre : « De nombreuses questions ont été posées par le discours médiatique du président égyptien à l’occasion de l’annonce du projet de stratégie nationale des droits de l’homme. »

« Le monde entier sait que les Frères musulmans n’ont imposé leur idéologie à personne au cours des 90 dernières années », a déclaré Nada.

« L’ouverture du dialogue avec la présidence du régime égyptien en ce moment, comme son message le suggère, devrait mettre fin à la souffrance des femmes et des hommes prisonniers et à la souffrance de leurs familles afin qu’elles ne restent pas avec le nouveau projet des droits de l’homme comme si elles pariaient sur la patience et en supportaient les conséquences », a-t-il déclaré, notant que les autorités égyptiennes confirment qu’elles n’ont pas de prisonniers politiques et que les personnes jugées sont soumises à la loi.

« Que ce soit le début des travaux de la nouvelle stratégie nationale des droits humains en mettant en œuvre l’article 241 de la Constitution égyptienne par la promulgation de la loi sur la justice transitionnelle », a déclaré Nada dans sa lettre.

« En politique, nous avons appris que la mise en place de conditions préalables gâche le dialogue, alors je dis que la porte est ouverte. Peut-être que Dieu fera alors quelque chose. »

L’Égypte classe les Frères musulmans comme un « groupe terroriste interdit », et beaucoup de ses cadres et dirigeants sont en prison pour des peines liées au « terrorisme et à l’incitation ».